thomas fontaine, historien

Les particularités de la répression dans les départements annexés empêchent l’établissement de bilans similaires, mais l’on estime à sans doute près de 30 000 les personnes qui y sont arrêtées. 2. Consultez notre phototèque, notre vidéothèque et des documents en libre accès. A l’occasion de l’exposition «La collaboration 1940-1945» du 26 novembre au 2 mars 2015 au Archives Nationales et de la parution de l’ouvrage «La collaboration, Vichy-Paris-Berlin, 1940-1945» (éd. Le premier convoi parti le 27 mars 1942, composé d’otages juifs, aussi le premier de la « solution finale », est en grande partie le résultat de cette décision du MBF. Mais un autre changement de taille, qui a évidemment marqué nos mémoires collectives, début 1943, a considérablement augmenté le nombre de déportés de répression et profondément modifié le dispositif répressif : face à la montée des forces de résistance et des besoins en main-d’œuvre « esclaves » des camps de concentration désormais parties prenantes de la « guerre totale » menée par le Reich, la SS et les services policiers nazis instaurent des procédures pour déporter l’essentiel des victimes de la répression directement vers les camps de concentration, plus rapidement et en dehors de toute procédure judiciaire. Il s’agit alors d’accentuer l’effet dissuasif de la répression, en transférant surtout les détenus lourdement condamnés. Téléchargez le programme complet des #RVH2020 ! Entre début septembre 1943 et fin janvier 1944, sept convois massifs prennent de France la direction de Buchenwald : une grande partie des 9 300 déportés qui y arrivent repartent rapidement pour Dora. Club career. Thomas Fontaine, Sylvie Zaidman et Joël Clesse, Graffiti de résistants. La « politique des otages » ajoute une nouvelle forme de répression après le début de la « lutte armée », lorsqu’Hitler demande que l’on fusille des otages pour chaque Allemand tué par les groupes armés communistes. Il est le co-auteur de La collaboration 1940-1945 ; Vichy-Paris-Berlin publié en 2014 aux Editions Tallandier à l'occasion de l'exposition consacrée au sujet aux Archives nationales. En Allemagne, ces personnes devaient être jugées, en fait une minorité, par un Sondergericht (un tribunal d’exception) ou par le Tribunal du Peuple. Si vous souhaitez la recevoir occasionnellement sans vous abonner, après avoir repéré un article qui vous plaisait, vous pouvez la commander […]. Un camp allemand en France (1940-1944) chez Tallandier en 2005. Elles sont meilleures dans les Kommandos d’usine que dans les chantiers d’enfouissement des chaînes de production stratégiques, où durant plusieurs mois le travail consiste surtout à dégager des galeries encombrées de pierres ou de blocs de sel, à fabriquer du béton, à pousser des wagonnets, souvent sous les coups des Kapos, le tout dans un air rare et vicié, sans eau ou presque. Thomas Fontaine a soutenu en mars 2013 une thèse de doctorat dirigée par Denis Peschanski, intitulée Déporter. Réprimer jusqu’au bout donc, coûte que coûte. Auteur d'une thèse majeure (2013) sur la déportation de répression, fin connaisseur des archives françaises et allemandes, Thomas Fontaine fait référence sur le système d'Occupation en France. Le génocide des Juifs d’Europe a amené la déportation et l’assassinat de l’essentiel des 75 000 Juifs partis de France, environ 3 500 seulement reviennent en 1945. En effet, c’est une administration militaire, le Militärbefehlshaber in Frankreich (MBF), qui depuis Paris est chargée par Hitler de superviser la zone occupée. Mais, en fait, ces convois organisés par la Sipo-SD ne dérogent pas à l’objectif initial : condamner rapidement à mort ou déporter secrètement pour créer une dissuasion efficace. L’essentiel de son appareil répressif repose sur ses tribunaux militaires, c’est-à-dire sur une politique judiciaire relevant du droit pénal et militaire allemand. Le Souvenir français est une association fondée en 1887 et reconnue d’utilité publique le 1er février 1906 qui a pour vocation d'honorer la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France qu’ils soient Français ou étrangers. Pluralité aussi des expériences vécues : « Mille camps dans chaque camp » selon l’expression de Germaine Tillion, déportée à Ravensbrück, qui traduit les multiples expériences individuelles vécues et les différentes manières de les percevoir. C’est précisément pour fabriquer les V1 et V2, les armes secrètes d’Hitler, qu’est alors créé le site de Dora, dans les montagnes du Harz. Thomas Fontaine le reconnaît : en fouillant dans tous ces documents, on tombe parfois sur des secrets bien enfouis. Elle n’est présente qu’à trois reprises, deux fois dans des […], Découvrez les différentes avantages proposés par les partenaires du Souvenir Français ! Ainsi, près des trois quarts des déportés à Sachsenhausen en janvier, avril et mai 1943 sont affectés aux Kommandos d’Heinkel, Falkensee, Küstrin, Speer ou Klinker, c’est-à-dire majoritairement à des fabrications d’armement. Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, la Ville des Lilas vous propose de découvrir le Fort dit de Romainville en compagnie de Thomas Fontaine, historien et auteur du livre Les oubliés de Romainville, ou par Christian Lagrange, conseiller délégué à la mémoire et aux anciens combattants à travers une grande visite guidée. « Toute la nuit nous bavardons » note ainsi la résistante Agnès Humbert dans son journal. Le ministère de la défense coorganisateur du concours Plus d'infos. Pour évoquer les répressions et déportations en France et en Europe, sujet du Concours nationale de la Résistance et de la Déportation 2019, des historiens spécialistes et des pédagogues font le point des connaissances pour aider à sa préparation. 4 ter rue Robert Houdin Le livre de Thomas Fontaine affiche clairement son intention : il ouvre un tombeau pour les cheminots victimes de la répression nazie et de ses alliés vichystes pendant la … Découvrez la biographie de Thomas Fontaine, ainsi que des anecdotes, des citations de Thomas Fontaine, des livres, des photos et vidéos. Retrouvez Les fusillés : Répression et exécutions pendant l'Occupation (1940-1944) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Dès août 1941, le MBF se félicite de l’effet « intimidant » produit sur la population par l’annonce du transfert en Allemagne des condamnés à de longues peines. Animée par : Olivier Lalieu, historien, responsable de l’aménagement des lieux de mémoire et des projets externes, Mémorial de la Shoah. Hervé Monjaret, le radio de Jean Moulin, arrêté le 4 avril 1943 est par exemple déporté comme « NN Gestapo » le 11 octobre. Thomas Fontaine - historien Thomas Fontaine est docteur en histoire de l’université Paris I et chercheur associé au Centre d’histoire sociale du XXe siècle. Politiques de déportation et répression en France occupée, 1940-1944. Près de la moitié des 2 000 déportés partis en avril 1943 à Mauthausen travaillent dès l’été à la construction d’un tunnel (à Loibl Pass) ou au nouveau programme des fusées (à Wiener-Neustadt). Il faut ajouter d’autres convois « spéciaux », formés à la suite du démantèlement de groupes de résistance, comme ceux du réseau Alliance dont la procédure est prise en charge par la Gestapo de Strasbourg. Le temps de l’administration militaire, 1940-1942. Sur le plan exécutif et décisionnel, c’est l’acteur principal jusqu’à l’été 1942. Notre agenda mémoriel est le plus souvent celui des 1er et 2 novembre – […], A la recherche des Morts pour la France Mais où sont passés les Morts pour la France ? Mais, à la différence de ce qui se déroule à l’Est, demeure un cadre juridique où l’adversaire « patriote » peut être jugé « digne de respect », comme lors du procès du groupe d’Honoré d’Estienne d’Orves qui se tient à Paris en mai 1941. [...], Carte blanche à l'Union des associations de mémoire des camps nazis (INTERAMICALE) Près de 20 % de ces premiers déportés « judiciaires » du MBF meurent dans le Reich, principalement dans les prisons où ils ont été transférés. Tous les trimestres, nous vous indiquons le sommaire de la revue à paraître (Janvier, avril, juillet et octobre). Suivez l'actu du portail et les mises en ligne Plus d'infos. Si ces parcours concentrationnaires sont identiques par leur finalité – faire travailler des détenus, jusqu’à la mort – ils diffèrent donc par les conditions endurées par ces derniers. Noté /5. Elle enlève aux tribunaux des résistants parmi les plus compromis. Pendant que la SNCF collaborait à la déportation, de nombreux ouvriers du rail se sont engagés dans la résistance. Il a été, avec Denis Pechanski, commissaire de la récente exposition La collabortation 1940-1945 aux Archives Nationales. Ils créent une nouvelle catégorie de NN, ceux dit « NN Gestapo », directement dirigés vers des camps de concentration, dans des petits convois ainsi spécialement gardés, pour déporter des cadres de la Résistance. Il a publié Les Oubliés de Romainville, un camp allemand en France (1940-1944), Paris, Tallandier, 2005 ; Déportations et génocide, l’impossible oubli, Paris, Tallandier-FNDIRP, 2009 ; avec Sylvie Zaidman et Joël Clesse, Graffiti de résistants. 1. Tous droits réservés. Thomas Fontaine, historien, a participé à la direction des recherches pour le Livre-Mémorial des déportés arrêtés par mesure de répression, publié par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Eugène Kogon qualifiait les camps nazis « d’enfer organisé ». Les déportés les plus dangereux s’y retrouvent ; ils partent rapidement, en dehors de toute procédure judiciaire, dans des transports secrets et sécurisés. Mais, pour les services nazis qui mènent cette répression et commandent les déportations, domine une analyse du combat à mener et des lectures du « fait résistant », de la Résistance. Le décret « NN », dit « Nuit et Brouillard », prévoit une déportation dans le plus grand secret de victimes dont les proches doivent perdre la trace, pour mieux inspirer la terreur. Les otages communistes partent le 6 juillet de Compiègne. Table ronde animée par Thomas Fontaine et Denis Peschanski. La destination de ces convois et le régime appliqué à ces déportés, placés en « détention d’honneur » dans des camps spéciaux, ne changent rien à l’origine de ces mesures, éminemment répressives. Au début de l’Occupation, c’est l’internement des condamnés qui est d’abord privilégié, en même temps qu’ont lieu les premières exécutions après jugement : 111 condamnations à mort sont prononcées entre juin 1940 et le 22 juin 1941, 38 sont exécutées. La déportation vers le système concentrationnaire de centaines de milliers de personnes arrêtées et celle des Juifs d’Europe vers les centres de mise à mort ont été des outils de cette violence pensée et orchestrée par les dirigeants nazis. D’abord judiciaire, la répression et les déportations sont ensuite marquées par la prise en mains des services policiers nazis, qui utilisent les tribunaux militaires et le sigle NN pour cibler des détenus considérés comme les plus dangereux et qui ajoutent rapidement au tableau de la répression les convois massifs, où se retrouvent toutes les autres victimes et de plus en plus de résistants au fil des mois. En effet, tant que la bataille de Normandie est incertaine, jusqu’à la fin juillet 1944, malgré la violence qui se déchaîne sur le front et lors de représailles tragiques à l’arrière, les procédures répressives en place depuis de longs mois perdurent, presque « normalement ». (MAJ 2015) Conférences (5) As an example, he mentions the example of a regional resistance group leader who went on to serve the Germans. Thomas Fontaine a soutenu en mars 2013 une thèse de doctorat dirigée par Denis Peschanski, intitulée Déporter. Thomas Fontaine, historien, a soutenu en 2013 une thèse majeure sur la déportation de répression. Lors des saisons suivantes, il se fait une place dans cette équipe avec un total de 77 matches et 1 but au compteur. Conférence sur Les fusillés du Mont-Valérien par M. Thomas Pouty, historien et directeur du service départemental de l’ONACVG de la Manche. Thomas Fontaine, historien, directeur du Musée de la Résistance nationale Karen Taïeb, responsable des Archives du Mémorial de la Shoah En 2005 est inauguré le Mur des Noms, monument de pierre blanche sur lequel sont gravés les noms des enfants, femmes et hommes juifs déportés de France parce que définis comme juifs entre 1942 et 1944. Thomas Fontaine (born 8 May 1991) is a professional footballer who plays as a defender for French Ligue 1 club FC Lorient. Combien sont-ils ? Dès leur création et jusqu’à la chute du IIIe Reich, les camps dans leur diversité Thomas FONTAINE, historien, directeur du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne Bertrand HAMELIN, professeur agrégé, membre associé du CRHQ, UMR 6583 (CNRS/Univ. Directeur du Musée de la Résistance nationale, Discours du Président Général Serge Barcellini, lors de l’inauguration de l’exposition du musée de la Cour d’Or de Metz sur Marie Sautet. Ce rapide tableau de la répression montre que derrière un arbitraire nazi souvent vu comme uniforme, il existe des temps et des politiques de déportation. » Ou encore : les déportations au départ de la France occupée. Dans les 157 pages du rapport de Benjamin Stora consacré aux questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, cette expression n’est pas à l’ordre jour. Thomas Fontaine - Historien français. Au total, une pluralité de victimes ; une pluralité de parcours et de destins, selon les sorts réservés par les nazis à des « ennemis » différents. Les actions démontrant une résistance et un refus de l’Occupation, entendus au sens large, ressortent nettement (au moins 52 %). Les transports de personnalités civiles et militaires, formés à partir de l’été 1943, sont d’une autre nature. But above all, the 50-year collection paints a clear picture of the collector behind it all: Tom Fontaine, Au total, de fin avril 1941 à fin mai 1942, c’est-à-dire jusqu’à l’installation officielle à la tête de la répression en France occupée des services policiers nazis, le MBF déporte au moins 550 personnes condamnées devant ses tribunaux, surtout depuis la gare de l’Est à Paris. / Thomas Fontaine et Bertrand Hamelin / [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , [20XX] Nouvelles recherches sur les déportations et les camps / textes réunis par Thomas Fontaine / Paris : Fondation pour la Mémoire de la déportation , DL 2017 41000 BLOIS, Tel 02 54 56 09 50 Cette procédure essentielle est positionnée en amont du dispositif répressif. Ce n’est qu’à partir du printemps 1941 que le MBF décide de déporter dans des prisons du Reich des condamnés, afin qu’ils y purgent leurs peines. Ils sont le fruit de l’inquiétude des Allemands de voir des personnalités, civiles et surtout militaires, notamment des colonels et des généraux, rejoindre le camp allié. Les taux de mortalité présentent ainsi des écarts notables : 60 % environ des déportés de France partis vers Sachsenhausen en janvier et en mai 1943 reviennent à la Libération ; 75 % de ceux partis en avril. Sur les murs du fort de Romainville 1940-1944 , Lyon, Editions Libel, 2012 Louis Poulhès, Un camp d’internement en plein paris : Les Tourelles 1940-1945 , Paris, Atlande, 2019 Les Rendez-vous de l’histoire Recevez l’actualité du Souvenir Français dans votre boîte mail une fois par mois. Il a coordonné le Livre-Mémorial des déportés arrêtés par mesure de répression édité en 2004 par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et dirigé celui des cheminots victimes de la répression publié en 2017 aux éditions Perrin-SNCF. Mais les déportés de Dora ou de Gusen ne sont qu’environ 40 % à rentrer. Si un peu moins d’un déporté sur deux revient en 1945, trois femmes sur quatre sont rapatriées. https://www.decitre.fr/livres/les-oublies-de-romainville-9782847342178.html Mais le nombre de ces victimes judiciaires, condamnées puis déportées, est jugé par Hitler trop faible pour être véritablement dissuasif : la répression dans les territoires occupés de l’Ouest de l’Europe est alors complétée par une procédure au nom célèbre. Achetez neuf ou d'occasion Il s’agit en majorité d’hommes, les femmes représentant toutefois près de 17 % des déportés.
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